Tu es le fleuve la chevelure couronnée d'oiseaux Tes courants sont ma vie qui tourbillonne entre tes rives en gémissant et s'enfuit indignée vers l'ombre de tes bras morts. Dans cette procession funèbre les pervenches comptent les têtes qui dépassent la nappe verte qui recouvre tout. Je n'ai plus de cœur, je n'ai plus de sein il me reste juste l'immédiateté du présent dans son corset de peurs et de désillusions.
Jean-François Pique, 2010