La pitié du bourreau consiste à frapper d'un coup sûr. (Ernst Jünger)

TETE A QUEUE
Parce qu'ils avaient une vie trop haute
on décapita les culs-de-jatte
question d'équilibre
et d'esthétique,
pour qu'enfin ils passent
de cet air de fausset dans la tête
à cette aire de têtes dans le fossé.

Quand on leur mit le chef dans la guillotine
on leur recommanda bien
« Attention à ne pas mettre les doigts »
    - On ne sait jamais -
surtout que le bourreau n'aime pas les petits morceaux
et il pourrait se froisser
ce qui serait très ennuyeux
car bourreau fâché
devient vite bourreau bourré
et les ganses mises bas
et cela gâcherait complètement le spectacle.

Pour surseoir au problème
on coupa autre chose.
Dans une histoire qui n'a ni queue ni tête,
cela s'impose.
Jean-François Pique