Lisse effroi
du sang
gelé
pure évocation
des sacrifices
ancestraux
Dire
sa mesure
sa périphérie
dans le rayonnement
de son exil
Déployée
déroulée
l'univers en bannière
porte
le galet
Tout un pays
tout un visage
et le vent
enfoui
dans cette conque vive
perle
au noir du feu
Corrosive
ta plainte
comme une lande brulée
désigne
sa robe
Etendard
où le ciel
noie
ses diurnes forêts
Rage
à n'en plus finir
de sa révolution
terrestre
Sel
d'aubes crûes
où s'agrippent tes mains
ta robe labourée
et cette élévation
dans le noroît
Bourdonnements d'oreilles
lances de tes esquifs
La proue de ton navire
se dresse
vers ce mince soleil
que l'horizon cache
Obscurité
solaire
du roc
Lame migratrice
éclats roulés
du fer
vers les entrailles de mer
Mouvement
imperceptible
des courants de pierre
La plage avance
sur les routes d'Ulysse
....