La source s'est tarie Et s'est endormie dans ma main Je glorifie cette soif qui s'éteint Pour m'empêcher de mourir Mon amour, Je n'ai même plus la force de dessiner un oiseau, Ni assez de sable Pour t'écrire une lettre Qui se noierait dans tes yeux remplis de larmes Ma source a pansé sa blessure Elle a coulé vers toi, si loin... Je sens dans mon corps hermétique Couler un sang princier.
Mustapha Ateek « Ruines de la Connaissance » Edition El Mubtadä, Damas 1996, p.53 Traduit de l'arabe par Valérie Boëda Revu par Lylian Ben Yedder